Energie cinétique

Ec = 1/2 x m x v2
Heu… non, ce n’était pas le propos. Enfin, quoique ! En ces temps où plus que jamais chaque kWh, chaque kcal, chaque ml de carburant compte – mais plus encore, où il faut plus que jamais faire attention à nos émissions polluantes, voici un petit rappel sur une façon hyper simple d’économiser de l’énergie et de la pollution inutile. Et de prendre soin de votre portefeuille !

Malheureusement, beaucoup d’entre nous ne peuvent que difficilement se passer de voiture. Surtout ceux qui comme moi habitent une région de montagne et un village reculé. Je prends le vélo tant que possible, le bus tant que possible, mais je ne peux pas tout à fait se passer de voiture.

Alors l’astuce du jour est l’énergie cinétique ! Cette énergie se définit comme étant l’énergie que possède un corps en raison de son mouvement. Donc en voiture, cela veut dire l’énergie qu’a votre véhicule après l’avoir poussé par son moteur et avant d’actionner le frein. Cette énergie est un trésor ! Combien de personnes ne connaissent que 2 positions du pied droit, appuyer sur la pédale de gaz ou appuyer sur le frein ? Alors sachez qu’il en existe une troisième, tellement précieuse : la position “je ne touche à rien”. Je laisse mon véhicule sur sa lancée et j’exploite au maximum son énergie cinétique.

Lorsque je descends depuis mon village en plaine, mon plus grand challenge est de ne jamais devoir toucher à la pédale de gaz. Il faut un peu de pratique, certes : on ne peut être vainqueur que lorsqu’on connaît à peu près la route. Mais même lorsqu’on ne la connaît pas, c’est un jeu hyper amusant. L’idée est de n’utiliser que l’énergie donnée au départ et de l’exploiter au maximum. Et le plus drôle de tout ça, c’est lorsqu’on se retrouve, au premier rond-point ou feu rouge tout en bas, juste derrière tous ceux qui, la bave au lèvres, nous ont dépassé en faisant griller ce qui leur reste comme moteur… Car, expérience et calculs faits, on ne perd quasiment aucun temps : si le trajet ne présente ni feu rouge, ni rond-point, ni passage piéton, ni travaux, la parte estimée peut atteindre au mieux 10% du temps de trajet. Mais comme ce trajet idéal n’existe pas, en moyenne on perd entre 2 et… 0.1% de temps. 2% sur un trajet de 15 minutes ça représente… 18 secondes. Comme je disais, j’arrive souvent en bas en même temps que les personnes qui m’ont dépassée en chemin. En montée ou sur le plat, l’enjeu est le même : le défi est de ne toucher à la pédale de gaz que le strict minimum. Le plus chouette est d’apprendre à cacher la pédale au plus juste pour que l’arrêt ou le ralentissement nécessaire soit le moins possible accompagné du frein.

Ce petit “jeu” a énormément d’avantages. Car voici ce qu’implique d’accélérer :

  • une utilisation de carburant, ce qui veut évidemment dire une dépense d’argent et une dépense de gaz d’échappement. Petit rappel de quoi est composé un gaz d’échappement : carbone (suie), monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, ammoniac, azote, oxyde d’azote, dioxyde d’azote, oxydes de soufre, alcools, aldéhydes, cétones, hydrocarbures, composés aromatiques comme le benzène ou le toluène, hydrocarbures aromatiques  polycycliques (HAP), matières particulaires (particules fines), vapeur d’eau. Sans parler de l’odeur…
  • une usure du moteur (bah oui, le moteur ne s’use que lorsqu’on le sollicite) donc une usure des pièces qui le composent et qu’on doit remplacer plus ou moins rapidement, une  utilisation d’huile (remplacement huile moteur chez le garagiste = 145.- CHF. Mais surtout, la pollution qu’engendrent ces milliards de litres d’huile usée qui ne se recycle pas.)
  • usure plus élevée des pneus (je ne dois pas vous parler de la quantité de pneus usagés dont on ne sait que faire, n’est-ce pas ?)
  • une augmentation du stress du conducteur (plus on roule vite et de manière “sportive”, plus la vigilance doit être augmentée et donc le stress et donc la fatigue, sans parler de l’effet oxydant des cellules ! Je crois qu’à l’époque actuelle on a plus qu’assez de sources de stress inutile. Et voici ce que cela implique de freiner (car évidemment, l’un ne va spas sans l’autre. Plus on accélère plus on doit ralentir…) :
  • usure des plaquettes de frein
  • usure des pneus
  • sur chaussée humide ou gelée, un risque accru de glissade Le processus d’usure qui a lieu lors du contact entre les plaquettes et le disque des freins, est ****responsable d’émissions importantes de particules fines et ultrafines. Elles représentent ainsi jusqu’à 55% des émissions totales de PM2.5 provenant du trafic routier. Les mesures à la source des particules des freins montrent que leur concentration augmente sensiblement avec la vitesse du véhicule, son poids ainsi que la fréquence de freinage. Ces émissions hors échappement sont notamment dues à l’usure des freins et aux particules émises au contact entre les pneus et la chaussée. D’ici 2030, elles devraient augmenter de 53.5% dans le monde, selon l’OCDE. Par ailleurs, des études épidémiologiques montrent que l’impact toxicologique de ces particules est loin d’être négligeable. Elles se retrouvent inévitablement dans l’air et les sols, donc dans nos poumons et notre estomac… Bien sûr, tout ceci a un également un impact sur notre portefeuille, cela va sans dire. Et lorsqu’on cumule tous ces “petites” dépenses, à la fin de l’année ça représente une économie franchement intéressante…

Alors à vous de… jouer !



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