Solitude en montagne

Croyez-vous que la joie soit un sentiment spontané ? La joie a besoin d’être pratiquée, cultivée, pour se développer. La pleine conscience est une pratique assidue qui consiste à entre en contact profond avec chaque moment de la vie quotidienne, c’est être vraiment présent avec votre corps et votre esprit, pour entrer en harmonie avec l’extérieur. Et cette communion ne peut s’obtenir que lorsqu’on est seul. Seul mais avec le reste du monde ! Lorsque je marche seule en montagne, le monde s’ouvre à moi : je vois, je sens, j’entends, je ressens des choses que l’on ne peut pas percevoir lorsque notre mental fonctionne, en papotant avec quelqu’un d’autre, ou même en sa simple présence. Parfois, ça demande un effort, de se mettre en route, de se dire que ce serait plus simple et plus confortable de rester en compagnie, d’avoir quelqu’un avec qui échanger, ou de rester chez soi à lire un livre ou regarder un reportage. Certes vous pouvez apprendre plein de choses en lisant ou en écoutant. Mais vous ne le vivez pas. Ce n’est rien de mourir ; c’est affreux de ne pas vivre.  Ce n’es pas moi, c’est Victor Hugo qui la dit. Mais je confirme ! Et lorsque je m’aventure sur des terrains plus ardus, plus difficiles, et que l’effort devient douleur, je reviens plus forte, plus nourrie, fière d’avoir dépassé mes limites, avec une énergie nouvelle malgré la fatigue. Et surtout, j’ai vécu. J’ai ressenti tant de joie. J’ai ressenti tant de choses, indescriptibles, tant de choses que personne, ni un écrivain célèbre, ni un journaliste renommé, ne pourra m’apprendre.



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